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Pourquoi être une entreprise éco-responsable ?

La première raison qui doit pousser les entreprises à être éco-responsable, c’est la volonté d’agir concrètement contre le problème écologique. Le sujet de l’éco-responsabilité doit être un sujet envisagé de manière plurielle et solidaire. Ce que nous mettons en place aujourd’hui, c’est d’abord pour les générations futures.

La deuxième raison, c’est que la prise de conscience « verte » n’est pas une mode, c’est aujourd’hui une vraie attente de la part du public d’apporter des réponses à un problème majeur. Le public est très regardant à la manière dont une société prend cette problématique en compte. Il faut cependant être attentif à ne pas faire du faux « green washing », c’est-à-dire à ne pas faire croire que la problématique de l’éco-responsabilité est prise en compte alors qu’elle n’est qu’un prétexte marketing.

Enfin, de nombreux collaborateurs (et futurs collaborateurs) sont attentifs à la position de leur entreprise sur le sujet et à sa réputation écologique. Dit autrement : pour être un pôle d’attraction de nouveaux talents, il faut montrer patte verte.

 

Que dit la loi ?

En Belgique, toute société a des obligations en matière d’éco-responsabilité. Ce sont les trois régions (wallonne, flamande et bruxelloise) qui déterminent ce qui doit être mis en place. Les obligations tournent principalement autour du tri des déchets, du recyclage, de la collecte sélective, de l’obligation de reprise, des obligations en matière de mobilité, de la gestion des nuisances sonores, de l’état du sol, de la politique de l’eau, sans compter la performance énergétique et la gestion des matériaux (amiante…).

Parallèlement à ces obligations égales, il y a aussi ce qu’on appelle la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises qui est définie comme « un processus permanent d’amélioration dans le cadre duquel les entreprises intègrent de manière volontaire, systématique et cohérente des considérations d’ordre social, environnemental et économique dans la gestion globale de l’entreprise ».

La RSE repose sur le concept anglo-saxon des 3 « P » : People, Planet, Profit. En clair, dans le cadre de la RSE, l’entreprise s’évaluera, non plus seulement sous l’angle économique (profit), mais également sous l’angle sociétal (people) et environnemental (planet).

Liens utiles

http://rse.wallonie.be/apps/spip/

https://www.bebat.be/fr/blog/obligations-legales-environnementales-belgique

Fiscalité et encouragements

La Belgique est un pays très créatif, aussi en matière fiscale. Les entreprises (et les collaborateurs) qui souhaitent être éco-responsables ont devant eux un panel de mesures fiscales pour les encourager dans cette démarche. La plus connue est incarnée par les éco-chèques qui permettent d’acheter de services et produits à caractère écologique. A travers l’éco-chèque, le gouvernement propose aux travailleurs un outil concret pour favoriser l’éco-consommation, via leur employeur. Cerise sur le gâteau, l’éco-chèque jouit d’un cadre fiscal intéressant (voir curation 1).

Le remboursement des frais liés à la mobilité douce (abonnements STIB, TEC, De Lijn, SNCB, frais forfaitaires pour l’utilisation du vélo, participation aux frais de co-voiturage, intervention pour les utilisateurs de voitures électriques ou hybrides, budget mobilité…) en sont un autre exemple.

L’encouragement vers plus d’éco-responsabilité n’est parfois ni financier ni initié par l’état. Google a ainsi décidé depuis 2019 que tous leurs stands sur salons et lors d’événements seraient recyclables. Ainsi, lors de la dernière conférence de l’Union européenne des géosciences, leur stand était ainsi composé de bois issu d’une grange à tabac du Kentucky, de caoutchouc provenant de pneus de vélos d’Amsterdam et du métal récupéré dans d’anciens entrepôts militaires. D’autres sociétés promeuvent des potagers, des balades à vélo le temps de midi ou des sessions d’informations sur les comportements responsables.