Comment les entreprises et les travailleurs peuvent-ils œuvrer ensemble pour créer un lieu de travail plus vert et meilleur pour la planète, pour l’entreprise et pour les personnes qui y travaillent ? Qu’est-ce qui peut être mis en place d’un point de vue collectif ? Voici les trois axes prioritaires.
Bonne nouvelle : il existe dans notre pays de très nombreuses sociétés qui accompagnent les entreprises qui le souhaitent dans cette voie.
Bonne nouvelle : depuis mars 2019, la législation belge permet aux employeurs la possibilité de proposer à leurs collaborateurs un « budget mobilité » très intéressant.
Bonne nouvelle : dans notre pays, il est possible d’être guidé par de nombreuses organisations (ecoconso.be, le centre européen des consommateurs…) pour savoir ce qui est bon ou pas pour l’environnement, et l’octroi d’éco-chèques dont la raison d’être est de valoriser la consommation responsable induit un réel changement de comportement.
Même de bonne volonté, il se peut que certains freins psychologiques nous empêchent d’avancer sur la voie de la transition écologique. Le premier est ce qu’Audrey Portes, enseignante-chercheuse à la Montpellier Business School, a appelé « l’insensibilité à l’étendue ». En d’autres termes : nous rencontrons des difficultés à percevoir le lien entre notre consommation et le problème créé (la déforestation, le changement climatique…). Et donc, nous ne nous impliquons pas facilement.
Deuxième frein : penser que les actions envisagées dans l’entreprise n’auront pas d’impact par rapport aux milliards d’êtres humains dans le monde, et notamment aux milliers de grosses entreprises de pays moins regardant sur l’écologie.
Enfin, troisième frein : la « compensation morale ». Une société peut avoir pour réflexe une diminution de la culpabilité vis-à-vis de petits comportements non-responsables (ex : on achète encore du plastique) parce qu’elle réalise ou a réalisé d’autres actions eco-friendly par ailleurs (ex : on a investi massivement dans de l’énergie renouvelable.)
On notera également que, parfois, les RH ou les entreprises se sentent un peu isolées dans leur démarche à cause de lourdeurs administratives (obligations de plus en plus récurrentes) ou du manque de moyens publics proposés (aides diverses, par exemple).
On se lance, c’est décidé ! Mais avant d’entamer des actions concrètes, l’idéal est de faire un bilan global, une photo générale, de là où nous en sommes dans la société aujourd’hui en termes d’écologie. Un double bilan d’ailleurs.
1/ Un bilan carbone, à savoir la question des émissions de CO2 directes et indirectes produites par les activités de l’entreprise. Le bilan carbone est plus large que le site physique de la société, puisqu’il comprend également aujourd’hui, le bilan numérique et toute la « pollution » générée par l’activité des collaborateurs, des éventuels fournisseurs, clients…
2/ Un bilan énergétique, à savoir la gestion énergétique au sein du périmètre du site de l’entreprise.
Objectif : recueillir toutes les données de l’entreprise dans ces trois domaines. Par exemple : les surfaces des locaux, les énergies utilisées avec les dépenses associées, les habitudes au sein de l’entreprise en termes numérique, la politique de mobilité…
Le bilan carbone et le bilan énergétique sont complémentaires. Il est donc possible de faire les deux ou de commencer par une et de faire l’autre plus tard.
Dans un deuxième temps, l’analyse des données permettra d’établir des objectifs sur un an ou plusieurs années. Et donc, d’établir une liste de gestes et mesures à faire et à prendre.
En dehors d’une approche macro, l’écologie se joue aussi au niveau micro, avec des petites choses simples faites par tous.
Voici 7 règles à partager avec ses collaborateurs :