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Vacances, on oublie tout !

Déconnecter pendant ses vacances

On en rêve tous : débrancher totalement. Oublier le travail et les collègues, même si cela n’est pas toujours facile. Pourtant, cette déconnexion est essentielle. Heureusement, il existe des méthodes pour y parvenir. On vous explique tout.

65 % des Belges partent en été. En Belgique, c’est la côte qui a la cote. À l’étranger, c’est la France, l’Espagne, l’Italie. Et pour les city-trips, ce sont les Pays-Bas et l’Allemagne. Les Belges dépensent entre 800 et 1200 euros par personne à l’étranger (la moitié pour des séjours en Belgique). La durée du séjour est généralement d’1 ou 2 semaines.

Voilà pour les données théoriques 🙂

Dans la pratique, il est parfois tentant d’emporter un petit bout de notre bureau dans toutes ces belles régions. Et c’est d’autant plus simple qu’il y a désormais Internet presque partout, et que le GSM ne nous permet pas de nous isoler complètement.

Et pourtant, la déconnexion est essentielle !

Partir, ça se prépare.

La véritable déconnexion commence avant même de faire sa valise. Trop souvent, on sous-estime la charge mentale du « avant » : les derniers e-mails à envoyer, les dossiers à clôturer, les messages à laisser à ses collègues. Sans compter tout ce qui doit être fait à la maison. Pourtant, c’est ici que tout se joue. Pour partir l’esprit libre, il faut anticiper. Définir clairement sa date de départ (et s’y tenir), activer un message automatique d’absence sur tous ses canaux de communication, et surtout, prévoir un relais. Avoir un « back-up » professionnel capable de répondre aux urgences permet de ne pas être sollicité, ni même tenté de consulter ses mails.

Mais la préparation ne s’arrête pas au bureau. Il faut aussi préparer son entourage personnel : fixer des limites claires sur le temps d’écran, prévoir des activités communes (mais pas trop planifiées), et discuter des envies de chacun pour que les vacances ne deviennent pas un marathon de compromis.

 

Une vraie déconnexion numérique

Partir en vacances, changer d’air, s’évader vers d’autres horizons… Cela semble suffire à rompre avec le quotidien. Et pourtant, ce n’est souvent qu’une illusion. Car partir ne suffit pas. Encore faut-il réellement déconnecter, couper le lien — presque ombilical — qui nous relie à nos écrans, à nos notifications, à cette vie numérique qui s’infiltre partout. Et c’est peut-être là que réside le plus grand défi de nos congés : parvenir à se libérer vraiment.

Nos habitudes digitales nous poursuivent comme une ombre. Elles traversent les frontières, les fuseaux horaires, et même les plages les plus isolées. On s’installe au soleil, face à une mer turquoise, et pourtant, notre premier réflexe est souvent de vérifier notre téléphone. Un coup d’œil rapide aux e-mails, une réponse à un message WhatsApp, quelques minutes à faire défiler Instagram… qui se transforment bien vite en une heure. Et autour de nous, beaucoup font la même chose.

Pour être pleinement là, dans l’instant, il faut réinventer notre rapport à la technologie. Faire le choix conscient de s’en détacher, au moins temporairement. Cela peut passer par des décisions fortes : ne pas prendre l’ordinateur ou la tablette avec soi, supprimer les applications professionnelles, désactiver les notifications, mettre son smartphone en mode avion — ou mieux, l’oublier dans un tiroir pendant quelques heures par jour.

Mais cette déconnexion ne se décrète pas uniquement par la contrainte. Elle se construit aussi dans la douceur et dans l’intention. Il faut le vouloir vraiment en étant persuadé que ça nous fera du bien. On peut aussi instaurer de nouveaux rituels : commencer la journée sans écran, prendre le temps d’un petit-déjeuner silencieux, écrire dans un carnet, lire quelques pages d’un roman, se consacrer à une activité qui occupe les mains et libère l’esprit — dessin, jardinage, cuisine, bricolage… Toutes ces choses simples que le numérique a peu à peu grignotées, mais qui peuvent redevenir les piliers d’une vraie présence à soi, car déconnecter, ce n’est pas fuir, c’est au contraire, revenir à la vie.

 

Créer une nouvelle routine de temporalité

Notre allié en vacances, c’est le temps. Réinventer son temps, prendre le temps de tout, est source de déconnexion. Les vacances sont une invitation à ralentir. Mais ralentir n’est pas toujours naturel. Notre quotidien est régi par des horaires, des deadlines, des obligations. Créer une nouvelle temporalité demande donc un effort conscient : celui de réapprendre à suivre ses besoins, et non une horloge.

Cela peut commencer simplement : ne pas mettre de réveil, laisser son corps décider du moment du lever. Prendre son petit-déjeuner lentement, en silence, sans podcast, sans téléphone. Manger quand la faim se présente, sans planification excessive. Faire une sieste si l’envie se fait sentir. Lire sans but, marcher sans direction. Il s’agit de se désynchroniser du temps productif, pour s’ancrer dans un temps subjectif, sensible, qui respecte nos rythmes intérieurs.

Ces routines lentes ont un effet profond : elles régénèrent le système nerveux, apaisent l’esprit et permettent une forme de reconnexion à soi. Ce n’est pas de l’oisiveté : c’est une autre manière d’habiter le temps.

Que faire pendant l’été ?

Pour certains, les vacances sont l’occasion de faire du sport, de lire, de marcher ou devisiter. Tout cela est agréable, mais parfois un peu convenu. L’été peut aussi être l’occasion d’explorer des activités plus originales, plus introspectives, ou simplement inattendues. Voici quelques suggestions :

Stage d’artisanat : poterie, vannerie, forge, couture… Créer avec ses mains a un pouvoir méditatif puissant.

Retraite silencieuse : quelques jours sans parole, dans un cadre naturel, pour observer ce qui se passe en soi.

Cuisine locale : apprendre à faire des recettes régionales sur place, avec des gens du coin.

Jardinage temporaire : participer à un potager collectif dans une maison d’hôtes ou une ferme.

Expérimentation du « rien » : bloquer une journée entière sans rien planifier, et suivre simplement ses envies.

Le but n’est pas de remplir son temps, mais d’enrichir son expérience. L’été est propice à l’ouverture, à l’étrangeté bienveillante, à l’exploration sans enjeu.

Comment faire durer les bienfaits des vacances ?

Souvent, les vacances sont à peine commencées qu’elles sont déjà finies. Il faut alors reprendre sa vie « d’avant les vacances » avec son lot de bons et mauvais côtés. Une fois rentré, le risque est de replonger immédiatement dans le flot. Pourtant, certains gestes simples permettent de prolonger l’esprit des vacances :

Reprendre en douceur : éviter de reprendre un lundi, se prévoir un jour de tampon pour atterrir.

Éviter de tout caler dès la première semaine : on a probablement un peu de retard dans ses mails, et ce n’est pas grave. La remise à jour se fera de toute façon.

Conserver un rituel : un moment d’écriture, une marche du soir, un petit-déjeuner plus long…

Planifier du plaisir : ne pas attendre le prochain congé pour s’accorder du bon temps.

Limiter les réunions inutiles : revoir ses priorités pour garder un peu de ce recul gagné.

Partager ses souvenirs : en parler, écrire, coller des photos, pour prolonger la mémoire émotionnelle. Avec ses collègues ou juste pour soi.

Au final, les vacances ne sont pas une parenthèse, mais une possibilité. Celle de faire un pas de côté, de changer de rythme, de se retrouver – soi, les autres, la nature, le silence. Déconnecter n’est pas une fuite du monde, c’est une façon de s’y réinscrire autrement. Et si l’on parvient à goûter à cette liberté intérieure, même brièvement, elle laisse des traces. Le vrai luxe n’est pas de partir loin, mais d’être pleinement présent là où l’on est. C’est cette qualité de présence que l’on emporte avec soi, bien après le retour. Alors, oui, on oublie tout… Ou plutôt, on se souvient de l’essentiel.